Jusqu’à une réforme de 1976, les noms de ses parrains n’étaient pas rendus publics. Si les Sages donnent raison à Le Pen, on reviendra à la situation avant 1976. Et puisque le Conseil a promis de décider avant le 22 février et que les candidatures doivent être bouclées pour le 16 mars, les chasseurs de signatures pourraient bénéficier de cette clause d'anonymat quelques jours seulement après la décision du Conseil. Deux autres candidates ont également saisis les neuf Sages :
Christine Boutin et Corinne Lepage. Pour l’ex-ministre de l’Environnement, «
il n'est pas concevable de laisser à Marine Le Pen et à l'extrême droite le monopole de cette démarche »
Si Marine Le Pen gagne devant le Conseil Constitutionnel, elle aura en tous cas remporté une belle victoire politique lui donnant l’occasion de se poser en martyre victime du « système UMPS ». Elle pourra aussi affirmer, si elle se présente, que sans cette décision des neuf Sages, elle n’aurait jamais trouvé 500 parrains, démentant ainsi toutes les accusations de bluff. A moins que l'anonymat ne lui permette pas de trouver les fameux 500 paraphes.