Marine Lepen : "Jean Marie LEPEN N'est pas candidat" (France Soir)

Marine Le Pen : "Jean-Marie Le Pen n'est pas candidat..."

PRÉSIDENTIELLE 2012

Publié le 28 février 2012 à 11h24

Marine Le Pen tente de s'expliquer sur les récents propos de son père. La candidate du FN a assuré mardi sur France 2 qu'elle pouvait avoir des "divergences" ou des "divergences d'approche" avec son père.

Marine Le Pen s'émancipe encore AFP/ALAIN JOCARD

Marine Le Pen se démarque de son père. Plus question de se taire lorsque Jean-Marie Le Pen fait une sortie fracassante. Preuve en est ce mardi. La candidate du Front National à la présidentielle, a assuré mardi sur France 2 qu'elle pouvait avoir des « divergences » ou des « divergences d'approche » avec son père. Voilà qui est clair.  Elle était interrogée sur le fait de savoir si différentes déclarations récentes de son père étaient susceptibles de remettre en cause la "dédiabolisation" du Front national, comme celle où il avait cité le poète Robert Brasillach, fusillé à la Libération pour collaboration.

Marine Le Pen est montée au créneau voulant jouer la carte de la désolidarisation. « Ses propos l'engagent lui, ils ne m'engagent pas, moi. Moi, ce sont mes propos qui m'engagent, ce sont mes propositions qui m'engagent», a ajouté la candidate. « On peut avoir aussi un certain nombre de divergences ou de sensibilités différentes » a-t-elle poursuivi. Elle a démenti quoi qu'il en soit un quelconque « couac » avec son père, qui a proposé de débattre avec le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, alors qu'elle s'y est refusée.
« Pas du tout. Mon père est toujours prêt à aller au combat. Moi aussi d'ailleurs », a-t-elle dit. Sur le sujet Mélenchon, elle persisite. « Si je n'ai pas voulu débattre, c'est parce que j'en ai assez, mes électeurs aussi, d'être en permanence insultée », a-t-elle poursuivi.

Cependant, elle a voulu tempérer. « Jean-Marie Le Pen n'est pas candidat à l'élection présidentielle. Moi, je suis candidate à l'élection présidentielle et je me dois de faire respecter mes électeurs », a-t-elle ajouté. Marine Le Pen a dénoncé d'autre part les déclarations du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui avait usé des qualificatifs de « nationaliste » et de « socialiste » pour caractériser le Front national. Il est « très inquiétant de voir un homme chargé des élections traiter mes électeurs et moi-même de nazi », a déclaré la candidate.

Marine Le Pen réagit après la proposition de François Hollande

« Ce n'est pas de la politique ça, c'est un coup médiatique en réalité », a réagi la patronne du FN, invitée des 4 vérités (France 2). La mesure «me paraît complètement absurde et idéologique. Le but n'est pas de régler les problèmes économiques, dans l'esprit de M. Hollande, mais de lancer un signal à la gauche de la gauche, en recréant cette lutte des classes à laquelle ils tiennent tant », a-t-elle estimé. « Et pourquoi pas 100% ? », a-t-elle aussi demandé. « On cherche à faire croire aux Français qu'on va régler les immenses problèmes économiques de la France avec quelques mesurettes mais on ne remet pas en cause l'économie générale du modèle qui nous a été imposé depuis 30 ans et qui est un modèle qui est en train de ruiner la France ».