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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 12:09

 

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Des tableaux, des graphiques, des experts… et une avalanche de chiffres assénés pendant presque deux heures. Hier,  n’a pas lésiné sur les moyens pour présenter devant la presse le chiffrage de son projet présidentiel et son « plan de désendettement pour la France ».

 

Souvent qualifiée de « légère sur le plan économique » par ses adversaires, la candidate à l’Elysée se savait attendue au tournant. Elle a donc bûché et consulté ses experts pour préparer ce programme, qu’elle considère aujourd’hui « complet, cohérent et fourni ». Dénonçant le « flou » et les « incantations » de ses concurrents, la présidente du  martèle : « Quand les autres alignent les slogans publicitaires aussi vides que creux, je propose un cap et j’explique comment y arriver. Je suis dans le concret, mais surtout dans la transparence la plus totale. » Son projet, qui oppose « bonne et mauvaise dépense publique », est, sans surprise, basé sur la sortie de l’euro et des mesures de protectionnisme.

Un retour à l’équilibre budgétaire pour 2018

 

Marine Le Pen revendique plusieurs priorités : la , avec un budget revalorisé de 8,5 Mds€ sur cinq ans et la construction de 40000 places de prison supplémentaires, la sécurité avec la volonté de « mettre fin au saccage actuel des forces de l’ordre » et le pouvoir d’achat. La candidate FN veut ainsi augmenter de 200 € tous les salaires inférieurs à 1500 € net par mois. La mesure serait financée par une taxe de 3% sur les biens et services importés, censée rapporter 74 Mds€ sur cinq ans. Pour réindustrialiser la France, Le Pen prône un plan d’aide aux PME-PMI et souhaite mettre à contribution les cinquante plus grands groupes français en Bourse : ils devront affecter 15% de leurs résultats nets pour alimenter un « fonds d’investissement stratégique ». Une somme qui leur serait restituée au bout de cinq ans.

Pour financer ces mesures, elle mise sur la lutte contre les fraudes fiscales et sociales (qui rapporterait selon elle 67,2 Mds€), le contrôle très strict de l’immigration (40 Mds€ d’économies, avec des emplois réservés aux Français et l’expulsion systématique des clandestins), des mesures de protectionnisme (gains attendus :115 Mds€) et bien sûr la sortie de l’euro. Le tout basé sur des prévisions de croissance allant de 0% en 2012 à 2,8% en 2017. Quant à son plan de désendettement, elle prévoit un retour à l’équilibre budgétaire pour 2018. Optimiste? Irréaliste? Elle le sait, la crédibilité de son projet sera contestée. « J’entends déjà la horde d’économistes et d’experts patentés du système qui n’a pas prévu la crise venir m’expliquer que ce plan de désendettement est impossible, absurde, isolationniste ou encore fou », grince-t-elle, ajoutant : « J’invite ces experts à nous démontrer scientifiquement que ce dispositif de désendettement n’est pas viable. »

 

Dans un sondage Ifop-Fiducial publié hier, Marine Le Pen fait une percée à 21,5% d’intentions de vote au 1er tour de la présidentielle. Elle talonne Nicolas Sarkozy (23,5%) et François Hollande (27%).

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