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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 05:26

Marine Le Pen dénonce la "spirale mortifère" de l'austérité

PARIS (Sipa) — "C'est une spirale mortifère", a estimé lundi Marine Le Pen à propos de l'austérité prônée la veille par François Hollande sur TF1. "Le pouvoir d'achat va baisser, le chômage va augmenter", a prédit la présidente du Front national sur France Info.

Selon elle, le président de la République a "a accepté d'entrer sur l'autoroute de la Grèce, de l'Espagne, de l'Italie". Et d'ajouter: "Les Français vont très rapidement se rendre compte ce que c'est que l'austérité".

Marine Le Pen a également dénoncé "un mensonge majeur" de François Hollande, en laissant entendre que seuls les plus riches paieraient davantage. "Cette affaire des 75% permet à François Hollande de faire passer, ou de tenter de faire passer, la pilule amère que va être une augmentation spectaculaire des prélèvements", a-t-elle analysé, à propos de la taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d'euros.

La présidente du FN, qui défend le protectionnisme et le "patriotisme économique", a balayé d'un revers de main les solutions préconisées par le gouvernement, dénonçant des "mesurettes (...) sommes toutes très ringardes" issues de "la préhistoire socialiste", comme "les emplois aidés dont on sait que ça ne fonctionne pas".

Dimanche soir lors de son intervention sur TF1, François Hollande a fixé le cap de 2014 pour parvenir au "redressement" de la France. Pour boucler le budget 2013, le chef de l'Etat a notamment annoncé 10 milliards de prélèvements supplémentaires sur les ménages et 10 milliards sur les entreprises.

Le chef de l'Etat s'est donné "deux ans" pour "à la fois mettre en oeuvre une politique pour l'emploi, pour la compétitivité et pour le redressement des comptes publics". "Nous devons inverser la courbe du chômage d'ici un an", a-t-il espéré.

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 12:33

La présidente du Front national Marine Le Pen a assuré dimanche qu'elle accueillerait avec "beaucoup de bonne volonté" ceux qui voudraient la rejoindre dans son "combat d'opposition" contre le gouvernement Ayrault, qui s'est "crashé au décollage" selon elle.

"Je crois que les Français ont démontré dans le vote qu'ils ont exprimé aux élections présidentielles qu'ils entendaient me confier le leadership de ce combat d'opposition, de ce combat pour la patrie et la nation, mais j'y accueillerai avec beaucoup de sincérité et beaucoup de bonne volonté tous ceux qui veulent y participer", a déclaré Mme Le Pen, lors d'un déplacement à la braderie d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où elle est implantée depuis plusieurs années.

Elle faisait référence aux propos du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est dépeint samedi en "rassembleur des patriotes" et qui l'a appelée à abandonner "l'obsession identitaire" pour entamer un dialogue.

"Je regrette que M. Dupont-Aignan n'ait pas ouvert ce dialogue durant les élections présidentielles et législatives", a dit la présidente du FN. "Nous avons énormément de points communs sur le plan politique et il faut qu'à un moment donné dans l'histoire d'un pays l'ensemble des bonnes volontés se rassemblent", a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen a vertement critiqué l'action du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et averti que le FN, seul capable selon elle de sortir la France de la crise actuelle, préparait déjà les élections municipales de 2014.

"Quand l'avion se crashe au décollage, il y a très peu de chance pour qu'il réussisse à nouveau son envol", a déclaré Mme Le Pen.

Selon elle, "les PME, les PMI et les classes moyennes seront les grandes perdantes" des réformes gouvernementales car "rien dans ce que prépare le gouvernement ne permet de penser qu'il y a la moindre piste pour créer de la richesse et de l'emploi dans notre pays".

"Comme d'habitude, ce sont les plus gros qui s'en sortiront tranquillement", a-t-elle déploré, regrettant que l'exécutif s'attache davantage à "sauver l'euro" plutôt que "l'économie réelle de notre pays".

"Pour recréer une véritable richesse dans notre pays et donc de l'emploi, il faut des mesures de protections aux frontières et retrouver notre indépendance économique et monétaire", a-t-elle affirmé.

Parmi les "chantiers fondamentaux" que prépare le FN figure celui "des implantations locales", a annoncé Mme Le Pen, qui souhaite "exporter le modèle d'Hénin-Beaumont au pays".

"Nous allons travailler dès maintenant pour les municipales" et "nous allons continuer et accélérer le chantier de notre insertion dans la société civile. Nous serons partout, que nos adversaires le sachent", a-t-elle prévenu.

"Nous serons dans tous les débats, nous serons dans la société civile, nous serons dans l'ensemble des enjeux électoraux qui s'amorcent et nous serons bien sûr dans l'ensemble des grandes problématiques que cherche à éviter le gouvernement et qui pourtant influent sur la vie des Français", a-t-elle ajouté.

Après une promenade dans les allées de la braderie, où elle a signé des tracts de son parti et s'est fait prendre en photo avec des sympathisants, Mme Le Pen s'est adressée aux militants de son parti, dans les locaux de la permanence du FN.

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 07:53

Marine Le Pen a estimé aujourd'hui qu'un éventuel "détricotage" de la taxe à 75% promise par François Hollande, qu'elle avait elle-même dénoncée, ne serait "une surprise pour personne", mais que les classes moyennes recevraient "un coup de massue".

"S'il se confirme, le détricotage de la promesse phare du candidat Hollande, les 75%, ne sera une surprise pour personne", écrit la présidente du Front national dans un communiqué.

"Marine Le Pen avait prévenu pendant la campagne présidentielle: le Parti socialiste est trop intimement lié à la grande finance et au monde du spectacle pour appliquer une telle mesure", a-t-elle ajouté. Durant la campagne présidentielle, Marine Le Pen avait qualifié cette mesure d'"absurde et idéologique", en demandant "pourquoi pas 100%?", et en estimant qu'il s'agissait d'un "signal à la gauche de la gauche".

Selon la présidente du FN, "les classes moyennes, elles, ne seront pas épargnées. Les hausses d'impôt les concernant sont multiples: gel du barème de l'impôt sur le revenu, plafonnement du quotient familial et probable remplacement de la TVA sociale sarkozyste par la +CSG sociale+ hollandienne, qui frappera durement les ménages français et les retraités".

"Embarqué dans la fuite en avant européiste", le gouvernement "est prêt à tous les sacrifices pour sauver les dogmes de l'Union européenne ultralibérale. Les classes moyennes sont sur la liste de ces sacrifices", conclut-elle.

La taxe à 75% promise par le candidat Hollande sur les hauts revenus s'appliquerait à partir de 1 million d'euros de revenus pour les célibataires mais de deux millions d'euros pour les couples, selon des informations du Figaro . L'Elysée a toutefois précisé jeudi qu'"aucune décision" n'était prise.

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 09:54

A Nice, la chanteuse a renoncé à apposer une croix gammée sur le visage de Marine Le Pen.

Elle a choisi de calmer le jeu. Pour le dernier concert de sa tournée en France, Madonna a préféré calmer la polémique ouverte avec le Front national en renonçant à faire figurer une croix gammée sur le visage de Marine Le Pen dans un clip diffusé dans la salle, à Nice. Au lieu de ce symbole, c'est un point d'interrogation qui est apparu sur le visage de la présidente du FN pendant la chanson "Nobody knows me".

Le parti frontiste était sur les dents avant le concert de la star américaine qui avait affublé Marine Le Pen d'une croix gammée lors d'un premier concert à Tel-Aviv. "Si la star fait ça en France, on l'attendra au tournant", avait alors prévenu la présidente du parti d'extrême-droite.

Appel à libérer les Pussy Riot

La diffusion du même clip au Stade de France, le 14 juillet, avait ensuite entraîné le dépôt d'une plainte pour injure par l'intéressée. Avant le concert de Nice, des militants frontistes avaient donc recouvert des affiches de Madonna par d'autres, de Marine Le Pen.

Mais pendant son show de deux heures, la "Material Girl" a préféré donner de la voix pour une autre cause, en appelant à libérer les Pussy Riot, ces trois chanteuses punks anti-Poutine emprisonnées en Russie.

Un stade pas rempli

Reste que malgré la polémique, l'Américaine n'a pas fait salle comble : quelques jours avant le concert, des billets étaient soldés sur Internet, et les Galeries Lafayette de Nice proposaient même deux places pour l'achat d'une carte de fidélité, soit la place à… 3,50 euros ! Et pour remplir le stade Charles-Ehrmann, la production du concert a même remis à la Métropole niçoise 4.600 places à attribuer, par tirage au sort, à ses employés

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 09:49

La facture ne cesse de s'alourdir pour les automobilistes. La tendance à la hausse des prix du carburant constatée depuis plusieurs semaines ne se ralentie pas, bien au contraire. Ainsi le site spécialisé www.carbeo.com, constate que dans la semaine du 13 au 19 août, le prix moyen du gazole en  a augmenté de +1,5% représentant 2,2 cts par litre, constate le site.Parallèlement l'essence sans-plomb 95 a grimpé de + 3 cts par litre soit une hausse de + 2% !

«Depuis le 1er juillet, la hausse des carburants s'élève à +13,7 cts par litre pour le gazole et + 13,6 cts pour le sans plomb 95. Soit une augmentation pour un plein de 60 litres de + 8,20 Euros», calcule le site.

Le diesel est à 1,7 cts de son record de mars 2012 et l'essence sans-plomb à 4 cts de son récord établit dans la première quinzaine d'avril 2012, alors que le prix du baril de continue toujours de monter.
Voici le prix moyen constaté ce lundi matin en par carbeo.com :

Gazole = 1,468 €/litre 
SP 95 = 1,655 €/litre
SP95-E10 = 1,643 €/litre
SP 98 = 1,682 €/litre
GPL = 0,876 €/litre
E85 = 0,923 €/litre

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 08:19

ARTICLE "LE POINT" du 12/07/2012

La présidente du Front nationalMarine Le Pen, a demandé jeudi "un plan national de soutien" à la filière automobile, suggérant que l'État "(monte) au capital de PSA", après que le constructeur a annoncé la suppression de 8 000 emplois en France et l'arrêt de la production dans son usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis) en 2014.

"L'État doit d'abord s'affranchir des règles ultralibérales de l'Union européenne et mettre immédiatement en place un plan national de soutien à la filière automobile française, comme il avait pu le faire encore dans les années 1980, quitte à monter au capital de PSA", écrit Marine Le Pen dans un communiqué. Cette solution d'une entrée de l'État au capital du constructeur automobile français a été rejetée jeudi par le président du directoire de PSA Peugeot Citroën,Philippe Varin. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé pour sa part avoir demandé au ministre du Redressement productif,Arnaud Montebourg, de présenter un plan de soutien à la filière automobile lors du conseil des ministres du 25 juillet.

Selon Marine Le Pen, "l'État doit en parallèle se réarmer pour venir au soutien de notre industrie, en la protégeant de la concurrence internationale déloyale. En ce sens il faut se doter des instruments d'un protectionnisme intelligent : droits de douane et quotas d'importation". "L'immobilisme et la soumission aveugle des élites à des dogmes absurdes ont déjà coûté beaucoup trop cher aux travailleurs français. Il faut maintenant agir énergiquement", déclare-t-elle. Selon Marine Le Pen, le chiffre de 8 000 emplois supprimés "devra être multiplié par 3 ou 4 pour tenir compte des sous-traitants".

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 20:28

La présidente du Front national Marine Le Pen a dénoncé mercredi la hausse de la CSG envisagée par le gouvernement, "aussi catastrophique que celle de la TVA", en jugeant cet impôt "particulièrement injuste".

"La seule véritable annonce de la conférence sociale, c'est que le gouvernement Hollande envisage désormais une hausse de la CSG", a déclaré Mme Le Pen dans un communiqué.

"La CSG est un impôt particulièrement injuste: impôt non progressif, il frappe aveuglément les petits revenus comme les gros revenus, il touche indistinctement les catégories populaires, les classes moyennes et les petits retraités", ajoute-t-elle.

"Sur le plan de la justice fiscale, la hausse de la CSG est aussi catastrophique que celle de la TVA que nous promettait le candidat Sarkozy. C'est aussi l'assurance d'une nouvelle baisse substantielle du pouvoir d'achat pour ceux qui n'ont que leur salaire ou leur pension pour vivre", selon elle.

"Il est nécessaire de renverser totalement l'ordre des priorités. Il faut viser la défense du pouvoir d'achat des classes moyennes et des catégories populaires en sortant du piège ultralibéral dans lequel la France s'enferme de plus en plus", déclare Marine Le Pen.

Selon la présidente du FN, "retrouver notre liberté monétaire, protéger notre économie des ravages de la mondialisation, et retrouver la justice fiscale par le biais d'impôts progressifs sont les seules mesures capables d'assurer la croissance, l'emploi et la justice".

Jean-Marc Ayrault a estimé mardi sur France 3 qu'une hausse de la CSG comptait parmi les options possibles dans le cadre d'une réforme du financement de la protection sociale, qu'il a promise pour 2013.

"Le Haut conseil pour le financement de la protection sociale est saisi (...) d'une analyse de tous les modes de financement de la protection sociale et parmi les modes de financement, il y a les cotisations, il y a la CSG", a dit le Premier ministre, soulignant qu'à ce stade rien n'était décidé

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 08:37

Marine Le Pen, la présidente du Front national, a assuré lundi 18 juin que "la recomposition politique est bel et bien là", au vu du résultat des candidats de sa mouvance dimanche. Sur France Info, elle a souligné les "scores spectaculaires"de second tour des candidats se réclamant de son Rassemblement bleu Marine.

"Ça veut dire très clairement la différence entre les consignes de l'UMP et la manière dont l'électorat réagit. Il y a un fossé", a affirmé Mme Le Pen, ajoutant :"L'UMP va devoir tenir compte de ça, sinon ils vont aller d'echec en échec." "Il existe une recomposition politique qu'ils refusent de voir pour des raisons idéologiques", selon elle, mais "elle est bel et bien là".

"DEUX VOIX PARMI 577"

Interrogée sur le type d'opposition parlementaire que mèneront ses deux élus, elle a répondu : "Nous sommes les meilleurs opposants au PS puisque l'UMP a démontré sa connivence". Ses élus "vont valoir cent fois les autres, ils représentent cent fois le nombre d'électeurs des autres", a-t-elle argumenté, puisqu'ils en représenteront au minimum "plus de 1,750 million".

Florian Philippot, le porte-parole du Rassemblement bleu Marine pour les législatives était moins optimiste sur Canal +. Il a reconnu que l'élection dimanche de deux députés du FN "ne changera pas la politique de la France". "De toute façon, le PS a une majorité absolue à lui tout seul", a-t-il dit sur Canal +. "Mais on sera là pour faire entendre la voix des patriotes, a-t-il ajouté. Ce sera deux voix parmi 577, je vous l'accorde, mais c'est beaucoup mieux que zéro."

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 07:20

Communiqué de Presse de Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National

Jean-Luc Mélenchon s’est illustré hier lors de son meeting de Montigny-en-Gohelle par des propos particulièrement inquiétants, menaçant que « les murs […] c’est eux (les électeurs de Marine Le Pen) qui vont les raser, nous allons les faire partir, les chasser et avant, nous allons les éradiquer politiquement ! »

La sémantique de Jean-Luc Mélenchon doit nous alerter et nous conduire à la plus grande vigilance. Après ces multiples appels à la haine durant la campagne présidentielle, le leader du Front de Gauche récidive gravement et montre son vrai visage. Son hypothétique victoire ne lui suffira pas. Il en appelle clairement au châtiment physique des électeurs de Marine Le Pen.

Steeve Briois, suppléant de Marine Le Pen et conseiller municipal d’Hénin-Beaumont, tire la sonnette d’alarme quant au comportement de Jean-Luc Mélenchon : cet homme est de plus en plus manifestement dangereux. Le vocabulaire qu’il utilise traduit une envie viscérale et pulsionnelle de nettoyage, de ségrégation, d’éradication.

Il n’est pas tolérable, dans une démocratie, que des citoyens soient menacés parce que le choix d’un tiers d’entre eux s’est porté sur Marine Le Pen, et qu’un candidat se permette d’instaurer un tel climat de Terreur.

Si Marine Le Pen est élue le 17 Juin, personne n’aura à raser les murs. Elle travaillera pour les intérêts de chacun des habitants de la 11ème circonscription et pour chacun de nos compatriotes, sans exclusive. D’ici là, nous mettrons tous les moyens en œuvre pour faire barrage à un homme qui ne semble plus pouvoir masquer sa haine et ses pulsions staliniennes.

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 06:36

ARTICLE DU JOURNAL LE MONDE DU 27/05/2012

Marine Le Pen joue à domicile à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Et aime le fairesavoir. Vendredi 25 mai, la présidente du Front national a enchaîné les visites de"terrain" dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où elle se présente aux élections législatives.

Cité Foch, 14 heures. C'est un quartier propret, fait de logements miniers, de petites maisons individuelles coquettes, où l'on rivalise de haies bien taillées et de jardinets agrémentés de décorations, comme des petits moulins à vent ou des nains de jardin.

Il y a là Marine Le Pen et son suppléant Steeve Briois, natif de la ville et cheville ouvrière de l'implantation lepéniste sur ces terres de gauche. Elle vient faire du porte-à-porte. Les caméras ont été tenues à l'écart. Pour éviter la présence des journalistes de télévision, le rendez-vous a été divulgué au dernier moment par SMS. Seuls quelques représentants de la presse écrite sont donc présents.

A la porte de chaque maison, Mme Le Pen sonne. S'il n'y a personne, elle glisse un tract dans la boîte aux lettres. Sinon, elle discute avec les habitants qui lui réservent, dans leur très grande majorité, un bon accueil. Comme cette femme, qui lui demande de signer son permis de conduire et l'invite à venir la voir, elle et son mari, une heure après, à l'autre bout de la ville. Marine Le Pen accepte.

"VOUS AVEZ DONNÉ LE POUVOIR À LA GAUCHE !"

Parfois, les réactions sont plus nuancées. Ainsi cet homme qui taille sa haie et lui dit sa "déception". Le vote FN, c'est "fini" pour lui. "J'ai voté pour vous, mais vous avez donné le pouvoir à la gauche !", lance le quinquagénaire. Piquée, Mme Le Pen revient sur ses pas et engage un échange "musclé" avec lui. "J'aimerais bien que l'on discute de cela. Ce résultat [la victoire de la gauche], c'est le leur [celui de l'UMP!", répond la candidate.

"Vous auriez pu tout obtenir de Sarkozy !", rétorque l'homme. "Oui, mais je ne suis pas comme les autres, je ne cherche pas à être ministre, je me bats pour mesidées ! Je ne suis ni UMP ni PS !", lance-t-elle avant de s'éloigner. L'homme finit par dire : "Allez, c'est pas grave, je voterai pour vous quand même !" Elle réagit, satisfaite : "De temps en temps, il faut secouer les gens, ça peut marcher."

Une heure plus tard, à l'autre bout de la ville, dans un autre quartier populaire. Cette fois, c'est un militant communiste qui lui répond. Il prend son tract et l'avertit : "Moi, je suis pour Mélenchon." "Les communistes version Marchais, ils ne sont pas pour Mélenchon. Ils ont beaucoup changé, les communistes", lui dit Mme Le Pen. "Malheureusement", dit-il. Et ajoute : "Mais on ne vous voit jamais aux manifestations devant les usines !" "Faux !", répondent en chœur Marine Le Pen etSteeve Briois. Malgré leurs arguments anti-Mélenchon, leur interlocuteur ne semble pas convaincu.

"VOUS ATTENDEZ QU'IL ME MORDE LE MOLLET ?"

Le Pen-Mélenchon. Le troisième tour (ou round) d'un match qui dure depuis l'élection présidentielle. Et cette fois, c'est à Hénin-Beaumont que cela se déroule. Car l'ancien candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle se présente dans la même circonscription que Mme LePen.

Ainsi, toute la matinée de vendredi a été tournée vers l'éventuelle rencontre entre les deux personnalités sur le marché de la ville - qui n'a finalement pas eu lieu, M. Mélenchon étant arrivé quelques minutes après le départ de sa rivale. "Vous attendez quoi de cette rencontre ? Qu'il me saute à la gorge ? Qu'il me morde le mollet ?", lançait, le matin, Mme Le Pen aux journalistes. Elle entend minimiser ce"match dans le match". Pour elle, son adversaire, ce n'est pas lui, mais Philippe Kemel, le socialiste.

Au sujet de M. Mélenchon, la présidente du FN dit toutefois partager certainesanalyses du PS : "Les socialistes se plaignent en disant que l'arrivée de Mélenchon radicalise les positions et risque de nous renforcer en amenant à votercontre lui des gens qui se seraient peut-être abstenus." Le score potentiel de la gauche inquiète néanmoins le FN, notamment en raison du redécoupage électoral de 2010, qui a ajouté deux villes ancrées à gauche à la circonscription, Carvin et Libercourt.

Ainsi, si la candidate du parti d'extrême droite est très forte à Hénin-Beaumont, sa ville d'implantation, notamment grâce à sa dénonciation des "affaires" impliquant l'ancien maire (PS) Gérard Dalongeville, elle pourrait être désavantagée dans les autres communes au profit du PS et du Front de gauche. "Ce redécoupage pourrait m'empêcher de gagner", avoue Mme Le Pen.

"ELLE EST BELLE"

En tout cas, sur le marché, l'accueil est très sympathique pour la présidente du FN. Nombre de riverains l'appellent par son prénom : "Bonjour Marine !""Ça va Marine ?". Parfois, on lui fait la bise, on lui dit qu'elle "est belle", qu'elle "ressemble à une jeune femme".

Sur ces terres ouvrières, ce n'est pas tant le message anti-immigrés - même si cet argument joue aussi - qui convainc, que le discours sur l'économie. "C'est la seule qui est sincère quand on l'écoute. Elle a raison sur l'euro. Après toutes les factures, il me reste 400 euros pour vivre", affirme une femme d'une quarantaine d'années qui veut rester anonyme. "Quand je regarde le gouvernement et leurs avantages, c'est aberrant. Celui de Sarkozy, c'était un gouvernement royaliste : tout pour eux, rien pour nous", ajoute-t-elle.

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