Article de L'EXPRESS du 20/04/2012 dont le lien est http://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-maire-ps-exclu-du-parti-pour-avoir-parraine-le-pen_1106673.html?xtor=EPR-181-[XPR_Quotidienne]-20120420--194431605@204428486-20120420163316
Le vice-président du FN, Louis Aliot, originaire de la région, a jugé cette exclusion "discriminatoire, antidémocratique et antirépublicaine". Il compte saisir "le Conseil Constitutionnel pour cette atteinte aux libertés démocratiques et cette pression exercée sur un élu de la république", écrit-il dans un communiqué.
Reuters
Jacques Saint-Martin, le maire de Françon (Haute-Garonne), a été exclu du PS, qui refuse de "garder comme camarade" un élu ayant "apportant son parrainage à la candidate du Front national".
Le PS a exclu l'un des siens, le maire de Françon, Jacques Saint-Martin, au motif qu'il avait apporté son parrainage d'élu à la candidate du FN, Marine Le Pen, annonce la Depêche.fr
Dans un communiqué, le secrétaire de la section locale PS, Michel-François Gardes, explique cette décision par "un soutien incompatible à l'appartenance au PS"
"On peut faire beaucoup de choses au nom de la démocratie mais je ne vois pas comment garder comme camarade un maire, Jacques Saint-Martin, apportant son parrainage à la candidate du Front national", a déclaré Sébastien Denard, secrétaire de la fédération de Haute-Garonne.
Il a toutefois minimisé la portée politique de ce parrainage en rappelant que le village de Francon ne compte que 182 électeurs et en précisant que Louis Aliot, actuel numéro deux du FN et compagnon de Marine Le Pen, y a vécu et serait un ami d'enfance du fils du maire.
Aliot veut saisir le Conseil Constitutionnel
Louis Aliot, tête de liste sud-ouest du FN aux Européennes en 2009, y est arrivé en tête avec 34% des voix et le FN a recueilli 21% des voix à Francon aux régionales de 2010, contre moins de 10% sur l'ensemble de Midi-Pyrénées.
Le vice-président du FN a d'ailleurs jugé cette exclusion "discriminatoire, antidémocratique et antirépublicaine". Il compte saisir "le Conseil Constitutionnel pour cette atteinte aux libertés démocratiques et cette pression exercée sur un élu de la république", écrit-il dans un communiqué.
Le Comminges et particulièrement Francon connaissent un microclimat politique favorable au Front national dans une région Midi-Pyrénées qui lui est globalement hostile.
A l'élection présidentielle de 2007 Jean-Marie Le Pen est arrivé en tête à Francon avec 34,7% des voix alors que Nicolas Sarkozy n'en recueillait que 17,7% (contre respectivement 10,44% et 31,18% au niveau national).