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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 09:02

Le Sommet de l'élevage, le rendez-vous européen des éleveurs, se tient jusqu'à dimanche à Clermont-Ferrand. 1.250 exposants, 2.000 animaux, 80.000 visiteurs... et Marine Le Pen. La Présidente du Front National a visité le Salon jeudi après-midi. Accueillie en véritable star, sous les applaudissements, elle a suscité beaucoup d'enthousiasme chez les personnes présentes. De quoi rendre jaloux Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, dont la venue est passée quasi inaperçue le matin même...

 

Autographes et photos souvenirs

"Nous sommes venus exprimer notre refus réitéré des (mesures) ultralibérales de dérégulation imposées par Bruxelles et l'OMC (Organisation mondiale du commerce), dont les éleveurs sont en partie victimes", a lancé la présidente du Front national, dont la visite avait été précédée dans la matinée par celle du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. 
   
"On ne cesse de demander aux paysans, aux agriculteurs, aux éleveurs de respecter des contraintes sanitaires, ce qui est normal. Sauf qu'on les met en concurrence avec des gens qui, eux, ne les respectent pas", a ajouté Mme Le Pen, dénonçant aussi la "spéculation" qui fait flamber les cours des matières premières. 
   
Bien accueillie par les visiteurs, et notamment par les jeunes, Mme Le Pen a enchaîné les autographes et photos souvenirs lors d'une visite de deux heures. Lorsqu'elle a fait étape à une remise de prix pour la race de vaches abondance, l'animateur lui a proposé de venir elle-même remettre les récompenses, devant plusieurs dizaines de personnes. 

Certains éleveurs restent sceptiques

A la présidentielle, la dirigeante frontiste avait enregistré des scores nettement supérieurs à sa moyenne dans les zones rurales. "On ne parle jamais de vous, parce que vous ne brûlez pas de voitures", a-t-elle lancé à une retraitée, qui lui confiait la faiblesse de son niveau de pension: 720 euros par mois. 
   
Malgré ce bon accueil, le projet de Mme Le Pen, qui prévoit notamment de mettre fin à la politique agricole commune (PAC), laissait sceptiques certains éleveurs.  "On ne tombera pas d'accord sur ce sujet. Il faut le dire, la PAC, c'est notre revenu", a expliqué Christian Bastide, éleveur de l'Aveyron, après avoir discuté avec Mme Le Pen. 
   
"J'ai voté Sarkozy, et quand je vois que notre environnement n'est plus français, je pense que je vais vous rejoindre. Par contre, là où je ne peux pas vous rejoindre, c'est votre fermeture sur l'Europe", lui a aussi confié Annette Richard, une éleveuse de Haute-Marne. "Les agriculteurs, on leur dit depuis 20 ans 'c'est la PAC qui vous sauve'. Or la PAC, c'est notre argent", a répondu la présidente du FN. Elle a fait valoir que la France versait chaque année environ 20 milliards d'euros au budget de l'Union européenne pour n'en récupérer que 13 milliards sous forme d'aides. 
   
Mme Le Pen s'est aussi entretenue avec le président de l'organisation interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev), Dominique Langlois, avec qui elle avait eu des échanges tendus lors de ses déclarations polémiques sur la viande halal, pendant la présidentielle. Tout en affichant leurs désaccords, ils ont convenu de se revoir pour déjeuner. 

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