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Christophe de Margerie persiste et signe. Alors que le prix de l’essence bat des records, le PDG de Total a redit que le litre d’essence atteindra «un jour» les 2 euros. Le patron du quatrième groupe pétrolier mondial a expliqué ce mardi au micro de RTL qu’à «long terme, l’énergie sera plus chère car elle est plus difficile à exploiter». A court terme, le dirigeant souligne que la récente vague de froid et l’affaiblissement de l’euro face au dollar favorisent une hausse des prix du carburant. Ces facteurs ont ainsi porté les cours de l’or noir à des sommets historiques en France vendredi, selon des données publiées ce matin par le ministère du Développement durable. Le prix moyen du litre de super sans plomb 95 a grimpé à 1,5787 euro, tandis celui du super sans plomb 98 (dont les ventes sont très inférieures au SP95) s’est élevé à 1,6184 euro, dépassant ainsi tous deux les niveaux records établis une semaine plus tôt.
Mais pour contrer cette envolée des prix de l’essence, Christophe de Margerie refuse de bloquer les prix. Et le patron se défend de pouvoir influencer de manière significative les prix de l’or noir. Total «fixe uniquement les prix des stations gérées en direct», rappelle l’homme d’affaires, moins de 20% du réseau des stations Total. Le dirigeant souligne ainsi que la seule arme à disposition de Total pour faire baisser les prix est «d’investir davantage pour trouver plus de pétrole».
Christophe de Margerie précise en outre qu’il n’y a pas de lien entre les résultats du groupe et les prix à la pompe. Il martèle que «le groupe réalise la plupart de ses bénéfices dans le domaine de l’exploration et de la production». Ainsi, sur les 12 milliards de bénéfices engrangés par le groupe l’an passé, 10 milliards proviennent de la branche amont et «seuls» 2 milliards sont liés à la distribution de carburant.